Pour le printemps-été 2025, Nicolas Ghesquière s’est décidé à composer une ode à Florence et Paris à travers les siècles. Louis Vuitton métamorphose dès lors l’héritage de la Renaissance italienne, sous le regard de Zendaya ou encore de Cate Blanchett, nouvelles Médicis d’une cour résolument contemporaine.
























Le XVIe siècle relu par le prisme du XXIe
Les références au Quattrocento émergent, subtiles mais précises. Les manches, rappelant celles des portraits de Bronzino, se parent de membranes ultralégères. Les cols Médicis, jadis rigides et empesés, flottent désormais comme des pétales autour du visage. Ghesquière transmute l’opulence historique en légèreté contemporaine, où chaque détail d’époque trouve son écho technique.


L’installation amplifie cette fusion temporelle. Ses miroirs déformants et ses projections créent un espace où la Renaissance italienne se fond dans une vision futuriste. Les silhouettes évoluent entre ces reflets, créant un ballet où histoire et innovation s’entrechoquent sans cesse.







Les manches Renaissance devenues contemporaines
La prouesse technique se révèle particulièrement dans le traitement des manches bouffantes, pièces maîtresses de la collection. Les volumes, qui auraient nécessité des mètres de brocart à l’époque des Médicis, se construisent ici en tissus techniques aériens. Ces nouvelles matières permettent une amplitude sans précédent, tout en préservant une mobilité parfaite – un exploit technique impensable au XVIe siècle.



Les découpes, précises comme des traits de crayon, sculptent ces formes avec exactitude. Chaque pli, chaque courbe est calculé pour créer une certaine fluidité, transformant les codes rigides de la Renaissance en une célébration de la liberté moderne.







Les peplums, éléments architecturaux des silhouettes florentines, se renomment sous une forme inédite. Ghesquière les libère de leur rigidité historique : ils ondulent désormais autour de la taille, créant des jeux d’ombre et de lumière, défiant les lois de la gravité.
Les basques, autrefois marqueurs d’un statut social, deviennent des éléments mobiles qui transforment la forme selon l’angle de vue.





















































Passé et futur dans les accessoires
Les accessoires portent cette même dualité temporelle. Les nouveaux sacs conjuguent les fermoirs inspirés des coffres Renaissance avec des matériaux futuristes. Les bijoux, imposants comme ceux des portraits des Médicis, se parent de finitions holographiques qui changent de couleur selon la lumière.




































Les chaussures illustrent particulièrement cette fusion : les mules à plateforme évoquent les chopines vénitiennes tout en incorporant des éléments techniques modernes. Les bottes, quant à elles, réinterprètent les broderies florentines en impressions 3D, créant des motifs qui semblent en perpétuelle transformation.






























































Cette collection SS25 marque ainsi non seulement les dix ans de Ghesquière chez Louis Vuitton, mais aussi sa capacité à transformer l’histoire selon les points de vue. Il n’est pas ici question d’esthétique uniquement, mais d’interprétation. En puisant dans le raffinement de la Renaissance florentine tout en exploitant les possibilités techniques du XXIe siècle, il crée un nouveau vocabulaire où passé et futur ne font qu’un.
Coordination et contenu médiatique : Demona Lauren
Photographie exclusive : Xuexw, DL Team, en direct de Paris
